L'ECOLE
 

 
L'ECOLE DU CAZAL DES FAURES
Avant la Révolution de 1789 c'était sous la houlette du curé de la paroisse de Saint-Martin de Tréziers que des enfants de la communauté du Cazal des Faures pouvaient apprendre à lire et à écrire. Seules quelques familles, les plus aisées, envoyaient leur fils aîné recevoir un enseignement minimum. Dans les années 1770, comme en témoigne le décompte des signatures dans les registres paroissiaux, moins de 2% des habitants savaient écrire leur nom.
Il faudra attendre 1816 pour que la Loi prévoit que les communes assurent l'enseignement primaire. Mais c'est l'ordonnance royale de février 1830 qui demande l'établissement d'une école dans chaque commune.
Le livre des délibérations du conseil municipal nous apprends qu'en 1861 un maître d'école recevait les enfants du Cazal des Faures et de Roumengoux dans un local loué par la municipalité. On accordait cette année là 300 francs de supplément de traitement à l'instituteur. 200 francs sont à la charge du Cazal, 100 francs à la charge de Roumengoux. Le fonctionnement de cette école ne diffère guère de celle jadis gérée par la paroisse. Le curé a toujours droit de regard.
 
 
L'ECOLE DE MOULIN NEUF
A partir de 1868 l'école s'installe à Moulin-Neuf dans une maison appartenant à la famille Raulet. Elle est assez vaste pour loger l'instituteur et accueillir une salle de classe. Il s'agit comme le précise la délibération du 22 juillet 1867 d'une école publique pour les garçons. Comme sous l'Ancien Régime, en dépit des Lois Falloux qui prévoyait leur accueil, les filles sont oubliées.
Nous pouvons nous faire une idée sur la modestie de son équipement grâce à un inventaire de 1873. Le maître disposait d'une estrade et d'un tableau noir. Un crucifix était accroché au mur. Un poêle permettait de chauffer la salle de classe qui disposait de seulement de quatre tables bancs. Pour apprendre il y avait une méthode de lecture et cinq cartes géographiques.

Sous la pression de l'administration départementale les choses vont changer. En 1869 le Préfet propose de créer une école pour les garçons dans la commune de  Roumengoux et une école pour les filles dans celle du Cazal des Faures. Il suggère d'installer cette dernière au Moulin Neuf. Est-ce, comme certains l'affirment, à la demande du maire Isidore Boyer qui résidait dans ce hameau? La majorité du conseil municipal se ligue et vote contre ce projet. Cet épisode semble avoir coûté son fauteuil au maire qui ne sera pas réélu.
L'année suivante voit l'arrivée de Jean Louis Tisseyre avec Auguste Caulet comme adjoint à la tête de la commune. La nouvelle municipalité envisage de construire une mairie et une maison d'école. Elle trouve une parcelle de prés de 7 ares au lieu dit la Vidale, au bord de la route qui va de Mirepoix à Limoux. L'enquête administrative "de comodo et incomodo" qui se termine le 2 octobre 1871 est nettement favorable. La population exprime sa satisfaction pour ce choix. Elle se félicite "de sa situation centrale, de sa position hygiénique, de la modicité du prix". Dans la foulée, en avril 1872, la commune achète une douzaine de piles de pierre qui étaient disponibles à proximité. M. Comas l'architecte diocésain de Pamiers, dont on avait apprécié les prestations lors de la construction de l'église, est sollicité pour établir les plans et devis d'une Mairie-Ecole.
Le 5 juillet 1874 le maire présente les plans, devis et cahier des charges remis par l'architecte. Le devis est de 7124 francs. Il est demandé que les travaux soient exécutés par voie d'adjudication publique. Aucun entrepreneur se présentera le jour de l'adjudication. L'architecte suggère de recourir au gré à gré ou à la mise en régie. 
Le 2 février 1875 le conseil municipal se réunit pour examiner la suite à donner au projet. Il considère que la parcelle achetée pou construire l'école ne réunit pas toutes les conditions nécessaires. Il est d'avis "d'acquérir un emplacement plus convenable" situé prés de l'église. Il appartient à Jean Tisseyre cadet qui le céderait pour 1190 francs.
La nouvelle équipe avec Jean Raulet comme maire et Baptiste Pons comme adjoint élue en juin va faire aboutir le projet. L'ancien terrain est revendu en juillet au prix où il avait été acheté. Les travaux vont aussitôt commencer sur le nouvel emplacement. Il sont être très rapide car le le 15 août 1875 un conseil municipal exceptionnel se tiendra dans la salle de "la Maison d'Ecole".
En 1875 la Caisse des dépôts et consignations, autorise la commune à souscrire un emprunt sur 10 ans pour financer cette contruction.
 
PHOTOGRAPHIES
 
Photo de classe vers 1890
Photo de classe vers 1932

ISSN : 1626-0139
19/01/2021

 

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Mail to : Robert Faure