EGLISE DE MOULIN NEUF
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L'église de Moulin Neuf date de 1854. Elle a été
construite alors que la commune s'appelait encore Le Cazal des Faures. Avant
la Révolution de 1789 les habitants de cette communauté dépendaient pour la
plus grande part de la paroisse Saint Martin de Tréziers. Les familles du
Cazal, des Bessédes de la Douce avaient leurs tombes dans le cimetière de
Tréziers. Celles des lieux du moulin neuf et de la Redonde étaient rattachés
à Saint Martin de Roumengoux. Les paroissiens devaient passer l'Hers pour
accomplir leurs devoirs religieux. Aussi, assez souvent, ils obtenaient des
accommodements pour être accueillis par le recteur de Tréziers. Nombre de
baptêmes et de mariages sont enregistrés dans les registres de Tréziers. De
même la plupart des familles avaient leur tombe à Tréziers. |
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La décision de construction en 1854 de ce nouveau lieu du culte trouve sa source
dans l'organisation du territoire de la République
voulue par l'Assemblée Constituante de 1790. L'ancien découpage
administratif du royaume est aboli. La France est divisée en départements. Lors de la création
de celui de l'Ariège,
la seigneurie de Mirepoix est démembrée, le diocèse de Mirepoix
supprimé. Des communautés qui depuis des siècles étaient regroupées sont séparées.
Le Cazal des Faures est rattaché au
département de l'Ariège et Tréziers à celui de l'Aude. Il fut décidé de
rassembler les fidèles de la commune du Cazal des Faures avec ceux de communes voisines situées dans l'Ariège : d'abord Roumengoux, puis le Cazal des Bayles. Les habitants ne
résignèrent pas à accepter cette organisation. Beaucoup faisaient de la
résistance en continuant à fréquenter Saint Martin de Tréziers. Un demi siècle plus tard l'attachement à l'ancienne paroisse était toujours aussi vivace. Pour preuve, en 1846, les familles Girbas de Couchardy et Raulet de Moulin Neuf participent activement à la rénovation du clocher de Saint Martin de Tréziers. Ils y parrainent le remplacement de la plus petite des cloches, dédiée à la Vierge, la précédente ayant été enlevée par les révolutionnaires. Dans les années 1850 sous le mandat du maire Jacques Raulet la commune du Cazal des Faures décida de bâtir une église. Au départ, elle aura seulement le statut de chapelle, car la paroisse demeurait au Cazal des Bayles. Un généreux donateur offrit le terrain à proximité de l'intersection du chemin de Tréziers avec la route départementale Mirepoix-Limoux. L'acte de donation fut passé devant maître Escolier notaire à Mirepoix. Situé au hameau de Moulin Neuf, cette parcelle était d'un accès aisé et à distance équitable des différents hameaux composant la commune. L'église sera construite par le sieur Jean Taillefer d'après les plans de l'architecte diocésain M. Coma. La réception des travaux a lieu le samedi 15 mai 1858. L'édifice est rustique. Il n'y a pas de plafond. Les vents coulis et le froid gênent les offices. Il ne dispose pas non plus de sacristie. Elle sera ajoutée au bâtiment en 1862. Trois ans plus tard le Conseil Municipal décide de poser un plafond. Afin d'embellir le chœur, en échange d'une concession à perpétuité au cimetière récemment créé, la veuve de Christin Boyer offre un tableau. Il sera accroché derrière le maître d'autel. Plusieurs dons sont fait en faveur de la nouvelle église. Notamment, en 1860 Antoine Girbas lègue 400 francs par testament devant notaire. En mai 1861 le conseil municipal vote un supplément de traitement de 200 francs pour que le prêtre desservant du Cazal des Bayles dise une messe tous les dimanches et jours de fête. Il est aussi alloué 30 francs au carillonneur. Enfin en 1866 le maire Louis Tisseyre demande l'érection de la chapelle en église paroissiale. On disait à l'époque succursale. A cet effet il loue une maison appartenant à M; Raulet située à Moulin Neuf pour en faire le presbytère. Il argumente qu'il est difficile de se rendre au Cazal des Bayles à cause de la rivière de l'Ambronne qu'on doit passer à gué. Enfin la commune du Cazal des Faures compte maintenant de 192 habitants.
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ISSN :
1626-0139
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