La Maison haute ou Maison du
prieur |
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"Dans une vieille maison aux étages en saillie, aux fenêtres en croisillons on prétend qu'en 1632 après sa défaite de Castelnaudary par les troupes royales, le duc Henri de Montmorency aurait trouvé refuge jusqu'au jour où il aurait été livré à Richelieu qui lui fit trancher la tête à Toulouse (Ce serait une légende)"(1)La maison haute...la légende dit que le duc de Montmorency s'y serait réfugié avant d'être arrêté et exécuté à Toulouse. (2) |
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HENRI II DE MONTMORENCY |
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Le duc Henri II de Montmorency ( maréchal et grand amiral )
était gouverneur de la Province de Languedoc. Il avait succédé dans
cette charge à son père et à son grand père. En 1630 Gaston d'Orléans, le propre frère du Roi Louis XIII, tente d'organiser un
soulèvement général du royaume. Henri de Montmorency, influencé par la reine
Marie de Médicis, malgré les mises en garde de Richelieu, le soutient . Une armée royale s'est mise en route commandé par le maréchal de Schomberg. Les deux armées vont se rencontrer le 1er septembre 1632. Schomberg dispose de 2000 à 2500 hommes. Les insurgés ne peuvent lui opposer que seulement 1200 à 1500 nobles peu entraînés au combat. (3)
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COMBAT DE CASTELNAUDARY -
LE DUC DE MONTMORENCY EST FAIT PRISONNIER Le maréchal de Schomberg disposa son armée dans une pièce labourée
entourée de larges fossés et chemins creux à un quart de lieue de Castelnaudary.
Il mit la cavalerie au centre, l'infanterie aux deux ailes. Les deux armées
étaient séparées par le modeste ruisseau du Fresquel. Le maréchal de Schomberg n'osa pas laisser le duc de Montmorency à Castelnaudary. Ce n'était pas une place sure. Il quitta la ville le 05 septembre et le conduisit lui même au château de Lectoure dont le maréchal de Roquelaure était gouverneur. Il posta aux environs huit cornettes de cavalerie pour la sûreté du prisonnier (5)
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Le Roi en personne se déplaça pour punir les révoltés. Il réglementa la
tenue de Etats. Ils se réunirent désormais la plus part du temps à
Montpellier. Ils ne pouvait plus désormais discuter de l'impôt Henri de Montmorency fut envoyé devant le Parlement de Toulouse présidé par le garde des sceaux. Sur ordre de Richelieu le parlement le condamna à mort. Le duc fut décapité dans la cour de l'hôtel de ville le samedi 30 octobre 1632. |
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UNE LEGENDE | |||||||
On le voit la présence de Henri de Montmorency à Camon, lors de son arrestation, appartient à la légende. Toutefois il n'est pas impossible que le gouverneur de Languedoc ait séjourné ici. Le personnage du duc Henry de Montmorency, dans l'imaginaire occitan, appartient tout comme des vicomtes Roger et Raimond Trencavel ou du chevalier Pierre Roger de Mirepoix au Panthéon des champions de la cause languedocienne. Le peuple lui était reconnaissant de chercher, en continuité avec la politique du Roi Henri IV, de préserver la paix civile en tolérant les deux cultes, protestant et catholique. Lorsqu'il est entraîné par Gaston d'Orléans dans cette aventure guerrière, beaucoup ont vu dans son opposition à Louis XIII une tentative de création d'un Languedoc indépendant. C'était bien sur un mirage. Cela en fit pour longtemps un héros populaire. C'était un honneur de l'avoir approché un jour. |
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SOURCES |
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(1) Raymond Escholier, Mes Pyrénées, Arthaud, 1962 (2) Histoire et patrimoine en Pays de Mirepoix, Communauté de communes de Mirepoix et de la vallée moyenne de l'Hers,Camon page 144, 1999 (3) L'Aude de la préhistoire à nos jours, sous la direction de Jacques Crémadeils - Jean Rives (4) Dom Devic & Vaissette, Histoire Générale de Languedoc, T112 LII p1069 (5) Dom Devic & Vaissette, Histoire Générale de Languedoc, T112 LIII |
ISSN : 1626-0139
16/12/2004