Les seigneurs de Mirepoix
Lignée de BELLISEN
La lignée des Bellisen est présente au début du deuxième millénaire dans la région de la basse vallée de l'Hers . Ils sont feudataires des Comtes de Toulouse. L'aîné du nom recevait en fief le château de Mirepoix.
Dom Vaissette dans son Histoire du Languedoc relève en 1084 l'hommage de Arnaud de Bellisen pour le château de Mirepoix à la Comtesse Ermegarde fille de la Comtesse Mengarde.
Il accompagne Raymond de Saint Gilles Comte de Toulouse lors de la première croisade. Il meurt à Jérusalem en 1104.
Roger II, son fils, pour honorer sa mémoire va accueillir une commanderie templière. D'après A. Garrigou historien ariégeois du siècle dernier ce domaine se situait à 3 km au Nord Ouest de Mirepoix et s'appelait Comegeride, pour Descuns ce serait Mazerette.
Les Bellisen comme la grande majorité des seigneurs ou chevaliers de la région furent balayés par la croisade lancée à la requête du pape contre les hérétiques Albigeois ou Cathares. Aussi dés 1209 leur château de Mirepoix est donné par Simon de Montfort à son lieutenant Guy de Lévis.
En mars 1223, avec l'aide de Raymond Roger Comte de Foix, Pierre Roger de Mirepoix reprend son château. Il fait hommage, avec son frère Ysarn et les autres chevaliers ou feudataires, pour les biens qu'ils possèdent dans la seigneurie, à Raymond Roger qui va mourir , non d'une blessure mais d'un ulcère malin (Guillaume de Puylaurens), lors du siége et à son fils, Roger Bernard . Ils ne sont plus que douze à Mirepoix au lieu de trente cinq en 1207 à jurer fidélité au Comte de Foix. Pierre Roger de Bellisen va être tué peu après au siége de Fanjeaux en 1223.
Mais bientôt Guy de Lévis reprend Mirepoix. Par ordonnance royale avalisée par le comte de Toulouse cette seigneurie échappe définitivement au Bellisen.
Reste la résistance. Avec Raymond de Péreille Pierre Roger fait de Montségur le refuge de l'église cathare. En mai 1242 il quitte Montségur à la tête d'une troupe d'une cinquantaine de chevaliers et homme d'arme. Il va fournir les hommes qui vont massacrer les inquisiteurs à Avignonet en Lauragais. Cet acte va précipiter la perte de Montségur. Au printemps 1243 sous le commandement de Hugues d'Arcis sénéchal de Carcassonne, avec l'appui de L'archevêque de Narbonne, le siége commence. Il va durer neuf mois, se terminant par le buchet du 16 mars 1244 qui vit périr 210 parfaits refusant d'adjurer leur foi.
Le Roi de France accordera son pardon aux Bellisen moyennant leur participation à la croisade contre les infidèles en Palestine. Privés du blason de Mirepoix (trois étoiles et trois poissons) il recevront plus tard de nouvelles armes. Ce nouveau blason témoignera de leur pénitence : d'azur au trois bourdons de pèlerin rangés en pal d'or, et un chef de gueules, chargé de trois coquilles. Leur famille restera en terre Languedocienne à quelques lieux de Mirepoix. Dans l'Armorial général de Charles d'Hozier dressé en vertu de l'édit de 1696 on trouve plusieurs Bellissend se partageant le même blason (1). Jean de Bellisend seigneur de Camps (coquilles d'argent), Henri de Bellisend seigneur D'Hermines Lalande (coquilles d'or), Guillaume de Bellissend (seigneur de Saint Cougat et Millegrand.
SOURCES :
(1) - Hozier Charles d', Armorial général des personnes... Bibliothéque Nationale. Edition de Carcassonne: F Pomiés 1876
ISSN : 1626-0139
15/02/2007