SAINT MAURICE
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Fête le 22 septembre |
Il est souvent figuré en "maure", peau basanée et barbe et cheveux crépus. Il est associé à la croix tréflée. Saint Maurice est le saint patron des chevaliers, des croisés, des fantassins (1). Aussi est-il tout naturellement choisi par Guy de Lévis III pour être le saint vocable de l'église qu'il fait édifier dans sa bastide de Mirepoix. |
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Dans notre petite région, le récit du martyr de Saint Maurice
depuis des générations fut exposé par les curés desservants a l'appui
du récit du Bréviaire de Pamiers. |
Après des décennies de désordres politiques et économiques le pouvoir de Rome
s'est stabilisé sous Dioclétien (284 à 305) Cet empereur réforme l’exercice du
pouvoir en mettant en place un système de partage des responsabilités,
la tétrarchie. Il choisit un coempereur, Maximien Hercule, à qui il confie la
gestion des provinces occidentales. |
Vers 286, en Gaule, éclate une révolte paysanne. Elle est
motivée par le vol des terres des petits agriculteurs par les grands
propriétaires gallo-romains. S'ajoutaient à ces griefs les exactions commises
lors la levée de l’impôt par
la force. Les méthodes les plus brutales (fouet, torture) étaient mises en
œuvre. De
nombreux groupes de gueux, fuyant cette misère, formaient des troupes
de désespérés qui rapidement grossirent jusqu’à constituer une armée. Elle se dota de chefs, Aelianus et Amandus.
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Pour combattre cette insurrection, dite des Bagaudes, Dioclétien envoya Maximien
Hercule qui dut s'employer à réunir une armée assez puissante. Des légions et des
détachements, pris dans les régions de l'Empire moins menacées, furent concentrés en Italie.
Au mois de Septembre l’armée d’Hercule prit la route de la Gaule par le nord de l’Italie et le col du Grand-Saint-Bernard. Il souhaitait intervenir, le plus rapidement possible, dans la région de Lutèce, où la rébellion était des plus virulentes. Après une pénible traversée des Alpes les troupes se reposent. Hercule est dans la ville le plus importante du Valais. Les unités qui étaient en tête s’arrêtèrent tout de suite après le défilé, dans la vallée d’Agaune. Parmi cette troupe, il y avait un détachement venant d’Egypte qu’on devait appeler plus tard la Légion Thébaïne. Ces soldats étaient tous chrétiens. Ce n'était guère étonnant car le christianisme était très florissant en Egypte en cette époque.. |
Ils étaient placés sous le commandement de Mauricius (le maure) lui aussi chrétien. |
A la sortie du défilé, là ou les troupes bivouaquaient, allait de produire un drame... |
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Il existe deux versions des événements. |
Stationnés au défilé d'Agaune (Susse) ils apprirent qu'ils devaient s'attaquer à des peuples chrétiens. Incapables de s'en prendre à des frères de leur religion, ils refusèrent d'obéir à ces ordres contraires à leur Foi. |
Autre version, Mauricius et ses compagnons auraient refusé de venir participer aux sacrifices ordonnés par Maximien à Octodure où était concentrée toute l'armée. L'Empereur voulait remercier les dieux de Rome et s'attirer leurs faveurs pour la campagne qui s'annonçait périlleuse( bréviaire de Pamiers). Les hommes de Mauricius auraient là refusé de prêter le serment de fidélité adressé au dieu Jupiter, divinité païenne, que leur religion combattait comme idole.. |
Dés qu'il eut connaissance de leur refus Maximien Hercule entra dans une violente colère. Il demanda qu'on leur applique le plus terrible des châtiments inscrit dans le code militaire: la décimation. |
Cette peine s'exécutait en présence de toute l'armée. Par tirage au sort on
désignait un soldat sur dix. On les regroupait devant leurs camarades. On les
battais au fouet, puis on procédait à leur décapitation. Cette premiére exécution accomplie, les survivants refusèrent tout autant d'obéir. Alors Maximien les fit décimer une seconde fois. Trois de leur chefs, Maurice, Exupére et Candide les soutenaient dans leur refus, exaltant leur foi chrétienne. |
Les Thébéens connaissaient le sort qu'il leur était promis. Maximien Hercule était connu pour sa violence et sa cruauté. Il ne commanda pas une troisième décimation. Il ordonna que l'on massacre tous les Thébéens sans distinction. |
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LES RELIQUES |
Saint Théodore (ou Théodule) évêque de Martigny dans le Valais aurait eut une révélation qui lui fit retrouver les restes des martyrs de la légion Thébaine. Aux portes du défilé du Rhône, entre les massifs de la dent du Midi et de la dent de Mocles, il fit construire une basilique adossée à la falaise pour y déposer ces reliques. |
LES MIRACLES |
Le premier miracle intervint lors de la construction de la basilique. Un dimanche, jour de repos et de prière pour les chrétiens, un des ouvrier qui était païen était resté sur le chantier pour travailler. Tout un coup, dans une grande lumières les âmes des martyres l’entourent lui reprochent son impiété. Renversé sur le sol, des coups l’assaillent. C’est tout tremblant qu’il courut se faire baptiser. Saint Martin de
Tours, l’évangélisateur de la Gaule, qui vénérait les martyrs se rendit à Agaune.
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LES COMPAGNONS DE SAINT MAURICE |
Saint Ours, Saint Victor, Saint Innocent, Saint Exupère , Saint Candide |
LE CULTE DE SAINT MAURICE |
Très tôt des ossements reliques des martyrs de la légion Thébaïne sont données aux églises et aux abbayes. Vers 390 à Rouen, en 420 à Auxerre. |
Le culte de Saint Maurice et de ses compagnons s'est répandu très tôt en Gaule, puis dans toute la chrétienté. En France prés de cinquante localités portent le nom du saint. Les églises paroissiales qui lui sont dédiées sont innombrables. |
SOURCES |
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ISSN : 1626-0139 |
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Mail to : Robert Faure |
10/06/2012 |