LEON MARTY |
En 1912, à la veille de la guerre de 14-18 l'abbé Léon Marty est nommé curé de Tréziers. Il est né en 1882 à Belfou dans l’Aude d’une famille de cultivateurs. Il va rester à la tête de la paroisse jusqu'à sa mort en 1957. Lorsque la guerre est déclarée en août 1914 l'abbé Marty est mobilisé. Il rejoindra le front, partageant la vie des poilus. Il sera fait prisonnier de guerre. Le hasard voudra qu'il ait comme compagnon de guerre un de ses paroissiens Justin Arcizet. En mai 1919, une fois démobilisé, il rejoindra sa paroisse. |
Le 30 novembre 1919, le maire demande au conseil municipal de l'exonérer des loyers dus pendant la guerre : « Monsieur Marty est dans une situation de fortune fort modeste. Le presbytère a été effectivement inhabité du mois de février 1915 au mois d'avril 1919 ». |
En plus de
la paroisse de Tréziers, l'abbé Marty était le desservant de Sonnac et
de Corbières. Pour exercer son ministère dans ces églises assez
distantes, quatre kilomètres pour l'une une dizaine pour l'autre, dés
qu'il le put, il eut une automobile. C'était une vieille Renault à la
caisse en bois. Plus tard, après la deuxième guerre mondiale, lassé de prendre l'eau, tant sa carrosserie était précaire, surtout lorsque l'hiver était mauvais, il la confia à un garagiste de Chalabre. Celui ci, un artiste en son domaine, conçut puis fabriqua une nouvelle caisse, cette fois en métal. C'était une forme hybride, tenant à la fois de la 4CV Renault et de la Coccinelle, un peu perchée sur son châssis et ses hautes roues d'origine. La peinture était gris métallisé. A l’intérieur, le confort était toujours aussi spartiate. La machine ne rechignait jamais à amener le curé, parfois accompagné des enfants de chœur, dans ses expéditions. Le moteur peinait pour gravir la route pentue et sinueuse qui conduit à Corbières. Les tôles de l’habitacle et les lames de ressort des suspensions gémissaient au moindre cahot. Le Bon Dieu veillait. L'équipage arrivait toujours à bon port. |
MISSIONNAIRES ET INVITES |
La cure accueillait volontiers des missionnaires et des prêtres amis. Parfois
quelques-uns d'entre eux
venaient se reposer dans leur famille du village. Dans ces
occasions, ils célébraient la messe, notamment la messe du matin. Clément Luga se
souvient que dans les années 1930 il était enfant de chœur, en même temps
qu'Aimé Combes. Le matin, avant de rejoindre les bancs de l'école communale, ils assistaient le curé pour la première messe. Les célébrants "invités", comme le père Auguste Sirvent (1867-1944,) étaient d'autant plus appréciés qu'ils donnaient une petite pièce aux enfants de chœur. |
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Au printemps 1938, un missionnaire assiste l'abbé Marty. Le bassin est décoré et fleuri pour accueillir la statue de Jeanne d'Arc placée à l'ordinaire à droite du chœur de l'église. Les jeunes gens de Tréziers posent avec les deux prêtres. L'abbé Léon Marty est assis à droite. En haut de gauche à droite Yvette Luga, ?, Mimi Pastor, Hélène Arcizet , Louis Arcizet, Etienne Toustou |
En plus de son ministère, l'abbé Marty devait pendant plus d'un quart de siècle assurer la fonction de secrétaire de mairie de la commune de Tréziers. Il décédera le 31 mai 1957 et sera enterré dans son caveau au cimetière paroissial. Il n'aura pas de remplaçant en résidence à Tréziers. |
ISSN : 1626-0139 |
21/02/2011 |
mail to : faure.robert@wanadoo.fr
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