LE BEZUC
Métairie présente dans les reconnaissances de 1759 et 1763
Le nom de Bézuc
vient du nom d'arbre : Bez, le bouleau en occitan. |
En 1763 la métairie dite du Bézuc appartient à Roussel Pierre maçon du Cazal des Faures. Sa superficie est de 459,5 ares. Elle est composée de terres labourables et de bois. Elle avait été reconnue le 23/09/1690 par Jean Sermet. |
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Au
début du 19ème siècle elle est toujours tenue par la famille
Roussel. En 1825 Pierre Roussel dit Peiré
en est le propriétaire. En 1836 Louis époux de Marguerite Jean avec son père Jean Pierre exploite la métairie. En 1850 y résident Jean Hilaire Bousquet et Marie Rescaniéres. En 1867 on y voit Etienne Rougé et Christine Roussel. En 1868- 1877 on y trouve Jean Paul Bac et Jeanne Garros avec leur fils Barthélémy et son épouse Marie Sophie Peytavi. En 1879 Jean Authier et Anne Chourreau sont cultivateurs au Bézuc. En 1897 la métairie est tenue par Eusèbe Denjean et Jeanne Combes. En 1902 Louis Delpouch et son épouse Bauzou Rose sont fermiers au Bézuc. C'est la famille Marcel qui aurait occupé la métairie avant qu'elle soit définitivement abandonnée. En 1910 Albin Marcel et son épouse Antoinette Gilis, propriétaires au Bézuc, ont une petite fille : Marie Louise. En 1912 Antoine Marcel y épouse Pauline Maria Saint Amans. Lors du dénombrement de 1921 la famille Marcel, sept personnes dont trois enfants, habite le Bézuc. Au dénombrement suivant, cinq ans plus tard en 1926 le hameau est inhabité. |
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Le site du Bézuc en 1966. Vue prise direction sud est. A gauche construction des années 1950 en briques, grange. Au premier plan toit du "couvert" situé dans la partie haute. Au milieu, maisons d'habitation. |
Témoignage de Noël Faure (1908-2000) : Un jeune Marcel, originaire de Bramefam tout proche, aurait épousé une jeune fille du Bézuc, Maria. Ils quittèrent la métairie pour aller travailler dans les filatures de Laroque d’Olmes. Ils habitaient une maison proche de celle du curé. Lors des grèves des ouvriers du textile les gardes mobiles à cheval avaient été envoyés pour rétablir l'ordre. Maria, qui était téméraire, n’hésitait pas à bloquer leurs chevaux en les prenant par la bride des naseaux. Le Bézuc aurait été hanté. Quelques générations avant. Le maître de maison était chantre à la paroisse Saint-Martin de Tréziers. Un jour, à la sortie de la messe dominicale, eut lieu un étrange incident. Le porche donnant accès à l’église se trouvait à cette époque au nord, coté Cazal des Faures. Il y avait là un grand espace, une "hiére" communale, où les paroissiens après la messe s'attardaient à discuter en petit groupe. C'était le lieu privilégié pour échanger les nouvelles. Ce dimanche, il faisait très beau. Soudain à grand cris des jeunes gens alertent l’assistance : le Bézuc est en flammes ! En effet, depuis le coin du cimetière on distingue bien venant les toits d'épaisses volutes de fumée. Normalement, la métairie est vide, tout le monde est à la messe. Aucun doute c'est la ferme qui brûle. On appelle le chantre qui aussitôt part en courant pour sauver ce qui pourrait l’être. Lorsqu’il approche de la maison, plus rien ! Pas de fumées, pas de flammes ! Il entre, le feu dans la cheminée est éteint » |
De nos jours du hameau du Bézuc il ne reste que des ruines. |
ISSN :
1626-0139
09/11/2009