CHANSONS D'HIER

Ces chansons ont été recueillies en août 2002 auprès d'anciens du village : Marie-Jeanne Arcizet, Hélène Arcizet, Annette Marty, Clément Luga....



LA BERCEUSE DE MENINE 

 

Nîn-nîn pétitou
La mama es al cantou
que penjéno lé minou

La son-son es aribado
A tchaval sus uno crabo

Tournara dema maïti
A tchaval sus un pouli

Papa es anat a Ribel
Pourtara un auzel
Sus la punto del coutel

Un pagnérat dé figuos
Per endurmi las fillos

Un pagnérat dé mouchaïrous
Per endurmi les goujatous
Pichous.

 


CANTS de SAN MARTI DE TREZIES

 

Per San-Marti nostre patrou
Prégaren Dious Moussu Rictou

Que vous ramasse le troupel
E que nous menes toutis al cel

Par Saint Martin notre patron
Nous prierons Dieu Monsieur le curé
Qu'il vous assemble le troupeau
Et qu'il nous améne  tous au ciel

 

 

Ces vieux couplets en langue occitane  étaient chantés en litanies notamment lors de la semaine sainte.

 Le jeudi saint, trois jours avant Paques, après la prière du soir appelée le Sabbat, le village se réunissait devant l'église. La personne faisant office de bedeau, Mimi Fabre, d'après les témoignages, mettait une clochette appartenant à la paroisse aux enchères. 
Les jeunes du village partagés en deux groupes, les filles et les garçons, se disputaient l'enchère. Ceux qui proposaient la somme la plus élevée l'emportaient. Ils avaient le droit d'aller de maison en maison faire une quête qui devait les rembourser.

Ils commençaient par le cimetière où ils chantaient un cantique pour les morts. Ensuite ils allaient de porte en porte où ils chantaient des cantiques. Honte à celui qui était pingre ou avait mauvaise réputation. Il avait droit à :


Revello te esquino pelat
que si n'as re

l'as pla panat
Si l'as panat à toun vesi
Tournesivot dema maïti

Réveille toi, dos pelé
que si tu n'a rien
tu l'a bien volé
Si tu l'a volé à ton voisin
Ramène le lui demain matin

 
Devant la porte du presbytère était chanté : Per san Marti ...
Le lendemain matin qui est le vendredi saint le groupe des quêteurs allait de porte en porte en agitant la clochette qui était bien connue des paroissiens. Après le village ils visitaient les écarts allaient même jusqu'à Corbières et Balaguier. Il recevaient des pièces de monnaie et surtout des oeufs. Lorsqu'ils avaient fini leur tournée, bien fatigués mais encore excités, ils ramenaient la clochette à Monsieur le curé et lui réglaient le montant de l'enchère. Avec le reliquat, surtout des oeufs, ils "faisaient l'omelette", une petite fête pour les jeunes du village.

 


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21/12/2002