SIBRA |
Le site de Sibra est occupé depuis fort longtemps. Il comprenait un village et une seigneurie. Parmi les documents les plus anciens qui en référent l'on relève. |
24 août 1215, accord entre l'abbaye de Lagrasse & le seigneur de Lévis (1) |
.. villare de Cibrano cum hominibus & pertenenciis suis&cum omni integritate, adjudicamus Camboni monasterio. Le monastère de Camon reçoit le villare de Sibra |
Le
16 juin 1228 le pape Grégoire IX con firme les biens dépendant de La
Grasse (2) ... in episcopatu Tholosano.villare de Cibrano et de Petra Fita castra et villas cum omnibus suis pertinentiis. |
Acte de vente aux enchères de la seigneurie de Sibra du 7 juillet 1597 (3)Vente exécutée en vue procurer la somme de 50 000 écus de rente accordée au Roi par le Pape. La quotité du diocèse et du clergé de Mirepoix est de 2373 écus. Le 14 juin 1597, la seigneurie de Sibra Pastouret et Sermet, avec toute juridiction haute moyenne et basse, est adjugée vendue et aliénée pour le prix de 200 écus, à Louis de George dernier enchérisseur, représenté par son fils Philippe de George. |
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Un siècle plus tard les terres de Sibra reviennent dans le giron du prieur de Camon |
Par sa déclaration du 8 juillet 1702 le Roi de France Louis XIV donne
aux ecclésiastiques la faculté de rentrer dans leurs biens en payant à
sa majesté la taxe du huitième denier et en remboursant les acquéreurs
du prix de leurs adjudications. Le seigneur de Saint-Georges restitue au monastère de Camon la seigneurie de Sibra Pastouret et Sermet et ses dépendances. Le contrat d'adjudication du 7 juillet 1597 devient nul et non advenu. Il est convenu que le seigneur de Saint-George et ses héritiers descendants portant ses noms et armes auront la faculté de jouir du château bâti dans le lieu de Sibra, des tours et marques seigneuriales, quoiqu'il ne jouisse pas de la dite seigneurie. Il a été aussi convenu qu'il sera fait un arpentage des terres du consulat de Montaragon où le château et bien fonds du sieur de Saint-Georges |
Acte de transaction du 18 novembre 1712 pour le rachat de la seigneurie.
Catherine de Corneille veuve de Louis de Saint-George rachète la seigneurie au monastère de Camon. Les pères se réservent la qualité de seigneur dominant et l'arrière fief avec droit de lods en cas de vente de la seigneurie. |
LE CHATEAU ACTUEL |
Il aurait été édifié, grâce aux revenus venant de la guerre d'Espagne
par Espert. Cette famille, ce clan pourrait-on dire, à donné à la République puis à l'Empire plusieurs grands hommes : |
· Jean Baptiste Espert est né en 1758 au hameau de Sibra (Lagarde). Il deviendra député de l'Ariège. Suppléant au Comité des secours public en 1792. A la Convention il vote la mort de Louis Capet. Il s'installe au domaine de La Grand Borde commune de Roumengoux, qu'il avait acheté comme bien du clergé avec des assignats. Il y mourut en 1832. Trois généraux d'Empire ( 6 août 1811) · Jean Baptiste Espert né 1er juillet 1764 à Lagarde Il se distingua pendant les campagnes d'Italie et d'Espagne. Napoléon le fit baron de la Tour et de l'Empire en récompense de sa conduite héroïque à Friedland (lettres patentes du 1er juin 1808). Capitaine en 1792, colonel en 1807, général le 06/08/1811. Décède à Saint Quentin (09) le 13/10/1815
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Jean Marc Espert. Colonel 1814, général 06/08/1811, maréchal de camp
honoraire 1815, Meurt à Sibra le 11/03/1819. · Pierre Espert né à Lagarde 25/02/1771. Reçoit le titre de baron de Sibra et de l'Empire ( lettres patentes du 12/11/1809). Ensuite vicomte Espert de Sibra. Général le 06/08/1811. Il fut confirmé dans le titre de baron héréditaire le 1er juin 1816 (Louis XVIII) puis créé vicomte héréditaire le 16/08/1823. Il décède à Saint Quentin (09)
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En 1904 MM. Villary frères sont propriétaires du château de Sibra. Ils cultivent les fleurs. Mme Villary, apicultrice, a un rucher modèle. Une centaine de ruches dans hangar vitré. (5) |
Joseph Villary de Fajac qui va habiter de château de Sibra (6) va être à l'origine du projet de line de chemin de fer entre Pamiers et Bram via Mirepoix. Il est soutenu par le sénateur de l'Ariège Vigarosy. Il es membre de "La Société des études pratique d'économie sociale". Cette société crée en 1856 pa F le Play discute des questions sociales à la lumière des faits et des observations en dehors de toute idée préconçue. En 1915, au coeur de la grande guerre, il propose la création d'asiles et orphelinats agricoles pour les deux sexes. Il conviendrait de faire appel au patriotisme des grands propriétaires terriens. Les orphelinats où se donnerait une instruction agricole complète pour les garçons, et une instruction ménagère pour les filles (élevage des animaux de basse-cour, de vaches laitières, fromagerie, apiculture, etc....) devraient être situées en pleine campagne. Nos orphelins, mariés avec des jeunes filles élevées comme eux, serait une pépinière de petits fermiers et métayers. Il faudrait mettre en place une banque spéciale pour financer la fondations de petites fermes de 20 hectares. Les jeunes ménages pourraient acquérir ces fermes en payant par mensualité.(7) |
SOURCES |
(1) Histoire du Languedoc, Dom Vic Vaissette, Preuves, C679 (2) Recueil des chartes de l'Abbaye de La Grasse, Magnou-Nortier Elisabeth, Tome II - Acte N°127 p153/157. (3) Documents et Livres Terriers concernant la seigneurie de Sibra et le prieuré Notre-Dame de Camon en Ariège, Joseph-Laurent Olive (1975), p14, p25, p33 (4) Armorial général…édit de 1696, Charles d’Hozier (5) Ste Scientifique de l'Aude. Excursion des 22 et 23 mai 1904 Bulletin de la Société d'études scientifiques de l'Aude, tome XVI, 1905. (6) Livre d'or du sanatorium de Touraine Sainte Radegonde prés Tour, 1895 (7) La Reforme Sociale bulletin de la société d'économie sociale, Mélanges et notices, Tome LXIX , 1-16 janvier 1915 |
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to : Robert Faure 09/12/2012 |