origine du chateau de treziers

LE CHATEAU DU XX° SIECLE

 

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Le château fut acheté aux enchères du Tribunal Civil de Limoux le 25 juillet 1887 par Jules Bosc.(8) Il avait emprunté pour financer l’opération. En 1914 il se trouve dans l’incapacité d’honorer ses dettes. Sa fille Hélène tente de conserver le domaine en apportant des fonds trouvés auprès de relations d’affaire. Mais en 1918 elle est obligée à son tour de le céder.

Il est repris par Marius Maux négociant en vin de Béziers.
Victorin Laborde le régisseur est chargé de trouver du personnel pour mettre en valeur les terres. Les champs vont être répartis entre divers métayers. Lors du recensement communal de 1921 on y voit : Alexandre Rigail, Augustin Carrié, Barthélémy Malvieille, Jules et Henri Arnaud. Une bergère Marianne Jammy est chargée de conduire le troupeau.

Le mauvais rapport du domaine ne permet pas d’amortir le capital investi. Pour tenter d’entrer dans ses frais Maux va le dépecer. Il met en vente quelques terres de bonne qualité, notamment à la Plaine, à des cultivateurs du village. Puis en 1925 il cède ce qu’il reste de la propriété à Albert Arcizet. Elle ne compte plus que soixante treize hectares de terres.
Le domaine du château change une nouvelle fois de main. En 1928 il passe à la famille Jonquières d’Oriola.
Lors du recensement de 1936 les terres sont travaillées par Jean Pastor. Puis rapidement c’est la famille Roulins qui prend la succession.

Avec le nouveau propriétaire on pense avoir trouvé un sauveur. Le bâtiment du château va faire l’objet de quelques travaux. Les toitures sont révisées. L’entrée donnant sur la cour est restaurée. Le domaine est même agrandi par l’achat en 1946 d’une grange située à l’Espagnol et de lopins de terre au lieu dit Las Quaranténos. Il s’étend alors sur un peu plus de quatre vingt dix sept hectares.  

 

Chateau en 1972

 
On pourrait croire que le domaine va retrouver l’activité qui fut la sienne dans le passé. Hélas ce n’est que chant du cygne. Après la guerre c’est le déclin. La famille Jonquiéres vends. Les propriétaires se succèdent : de Mariens, Roujol, Meertz.

En quelques années les techniques agricoles vont changer. Aucun de ces nouveaux patrons ne fera les investissements nécessaires pour moderniser l’exploitation du domaine. Il n’est plus viable. Avant la fin du vingtième siècle la plupart des terres seront vendues pièce par pièce. Les bâtiments et le château sont quasiment laissés à l’abandon. Les toitures se dégradent. On est entré dans un processus irréversible qui va entraîner sa disparition.
 

(8) Transcription au Bureau des Hypothèques de Limoux le 26/10/1887 volume 449 n°9 Inscription volume 355 n°123

 

ISSN : 1626-0139

 

11/07/2009

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