MORTS DE LA GUERRE DE 14-18
Commune de Moulin Neuf
Il conduisait la "batteuse à dépiquer" de M. Ournac (1).
Costes Elie est mobilisé comme sapeur au 2eme Régiment de Génie. Il avait une bonne expérience des chevaux. Il aurait été affecté comme sapeur conducteur.
Son frère François est mobilisé au 24eme Régiment colonial d'Infanterie.
Il va contracter une maladie sur le front.
Hospitalisé à l'hôpital de Montpellier il décède le 22 mars 1915 à la Compagnie Divisionnaire 27.
Fait étonnant : la 3e Compagnie du 16e Bataillon se distingue par un flux important de soldats évacués pour cause de maladie.
Elle part de Béziers le 6 aout à 2h40.
Gare de Béziers
Le 81e RI. de Montpellier, commandé par le colonel Aubert , part le 1er juillet au camp du Larzac afin d'effectuer des exercices de tir. 1426 hommes de troupe d'active disposant chacun de 55 cartouches vont être entrainés.
Le 4 aout 3321 hommes de troupe quittent Montpellier pour Mirecourt. Le 81eme est accompagné du 281eme de Réserve.
Le régiment qui va particulièrement s'illustrer recevra le titre de "Régiment de la Flamme". C'est lui qui est chargé de l'entretien de la flamme du soldat inconnu à l'Arc de Triomphe de l'Etoile à Paris.
Le 96e RI. de Béziers est commandé par le colonel Roigt Le régiment est composé de 3174 hommes de troupe, 164 sous-officiers.
Il quitte Béziers et Agde le 6 aout pour Mirecourt.
Le 122e RI de Rodez est commandé par le colonel Henry. Le régiment est composé de 3301 hommes de troupe et sous-officiers. Il quitte Rodez le 5 et 6 aout, destination Mirecourt.
Le 142e RI de Mende état major à Lodéve.
Elle quitte Narbonne le 6 aout.
Le 80e RI de Narbonne est commandé par le colonel Pelletier de Woillemont Il dispose de 3127 hommes de troupes, 167 sous-officiers, 55 officiers. Il quitte Narbonne le 7 aout pour la gare de Is-sur-Tille
Le 53e RI de Perpignan est commandé par le colonel Arbanére. Il rejoint Mirecourt le 9 aout.
Le maire de Montpellier, conformément aux instruction reçues, recommande aux hommes convoqués en vertu du décret de mobilisation générale, de se mettre en route, autant que possible avec deux chemises, un caleçon, deux mouchoirs en bon état et de bonnes chaussures brisées au pieds, ainsi que de se faire couper les cheveux.
Depuis hier, les marchandises ne sont plus acceptées en petite vitesse à la gare PLM, et aucun billet de voyageur n'est délivré pour les gares au-delà de Lyon. Dans la soirée les ouvrages d'art et les voies ont été gardées par les hommes de réserve de l'armée territoriale convoqués dans la nuit et la matinée.
La soirée a été
calme en ville où une foule inaccoutumée s'était répandue sur les boulevards
et la place de la Comédie s'arrachent les éditions des journaux et
commentant les événements. Ajoutons que la mobilisation a été annoncée dans
les faubourgs par des employés de la ville accompagnés des trompettes
municipaux et des clairons des pompiers qui exécutaient une sonnerie avant
la proclamation. La lecture de ce document a partout été accueillie par des
applaudissements et des acclamations.
Les cris de: << Vive l'Armée! A Berlin! A bas les Guillaumes! >>, furent poussés à différentes reprises. La foule augmentant d'instant en instant accompagna triomphalement les réservistes jusqu'à la caserne
La 1ere Armée du général Dubail marche sur Sarrebourg, la IIème Armée du général Castelnau va sur Morhange. Les troupes françaises ont en face deux armées allemandes commandées par le Kronprinz (le prince héritier de de l'empereur d'Allemagne Guillaume II). La mission initiale du Kronprince est de fixer les Armées Françaises afin que l'aile droite puisse les encercler (plan Schiefen)
Elle quitte la citadelle à 11 heures et se dirige sur la gare. En traversant la Place de la Comédie, une foule enthousiaste se presse sur tout son parcours. Vers 2 heures du matin le train s'ébranle. Elle quitte Montpellier sous des hourras frénétiques.
Le vendredi 7 aout, le train suit l'itinéraire Remoulins-Lyon. Le jour suivant le train continue, sans arrêt notable, et sans changement de wagon, sur Macon et Dijon. Des aéroplanes survolent le train et suivent la voie ferrée. On passe ensuite à Martigny, Contrexéville, Vittel. Vers midi elle arrive à Mattaincourt (Vosges) dans la périphérie sud de Mirecourt qui est la gare terminus.
Les faisceaux sont formés dans la cour de la gare et on procède immédiatement au débarquement des chevaux et matériels
Vers 14 heures la Compagnie se rassemble et suivie de son parc, se dirige sur Poussay, à cinq kilomètres de là, où elle doit cantonner. Elle traverse Mirecourt et arrive, deux kilomètres plus au nord, à Poussay.
Elle quitte Poussay à six heures du matin. Après une marche pénible, d'une trentaine de kilomètres, sous une chaleur accablante, elle vient cantonner à la ferme du Bois (2 km au nord de Bayon). Le lendemain elle se dirige sur Lunéville. Une grande halte est faite avant d'entrer dans Lunéville, au carrefour de Chante fontaine vers 11h.
La Cie traverse ensuite Lunéville, où une foule enthousiaste jette des fleurs sur son passage. Elle va cantonner à la ferme du Méhon, à 2km au NO de Lunéville.
Alerte dans la nuit. La sentinelle, surprise par un bruit suspect et une forme mal définie qui s'avançait à grande allure vers l'entrée de la ferme, tire un coup de fusil. Une reconnaissance est envoyée par le poste de garde. Elle permet de constater qu'il y a eu une méprise. Il s'agissait d'un bœuf en liberté.
Pendant que l'un organise le village de Bonviller (construction de tranchées, abattis, créneaux...) l'autre commence une ligne de défense plus au nord, à droite de Bienville la Petite.
Vaucourt
Mais les clairons sonnent la charge, la musique du 98eme RI de Roanne joue la Marseillaise. L'assaut, notre premier assaut est commandé. Il est 15h 1/2 environ. La crête qui domine Rorbach face à Cutting est gagnée sans hésitation. Un premier arrêt est ordonné car l'ennemi peu nombreux a fuit précipitamment derrière le deuxième crête.
A nos coups de fusil l'ennemi ne réponds qu'à coup de canon qui font des ravages dans nos rangs. Ordre est donné de se porter en arrière du village et de se rassembler par unité. Dans cet assaut le capitaine Becque est blessé à l'épaule gauche par un éclat d'obus. Il est pansé provisoirement et évacué le lendemain sur l'hôpital de Lunéville. Le sapeur Faucon a été tué par une balle de fusil qui l'a frappé au coté gauche. Les sapeurs Combes et Debrieu blessés ont été évacués. L'adjudant Ségayret blessé légèrement à un orteil est pansé et continue le service.
La canonnade a cessé à 18h 30. Le peloton organise la route qui traverse les marais situé auprès de l'étang du Lansquenet au sud du village. Il passe la nuit en bivouac sous la pluie, sur la route d'Angviller-les-Bisping au sud de la Grande Foret..
15 aout : Organisation des villages de Vého , Reillon, Igney.
16 aout : A Avricourt, qui est point frontière avec la Lorraine occupée, la compagnie est chargée de l'organisation de la cote 282non loin de la rivière Sânon. Cantonnement à la gare de Deutsch-Avricourt.
La 4eme section va s'approvisionner en fil de fer et cinquenelles pris sur la ligne de transport de force électrique traversant le bois et créer des réseaux de fil de fer à la lisière Est du bois.
La 1er section créé des abattis sur la même lisière. Les autres section ébauchent l'organisation d'Angvillers les Bisping.
Effectifs : 4 officiers, 17 sous officiers, 19 caporaux, 12 maitres ouvriers, 212 sapeurs de campagne dont 16 sapeurs conducteurs, 28 chevaux.
10 aout : Débarquement à Mirecourt à 5h. Cantonnement à Poussey. Température très chaude.
14 aout : Cantonnement à Blainville sur l'Eau. Le capitaine reçoit l'ordre d'étudier un passage sur la Meurthe (Pont pour l'Artillerie)
3 sapeurs ont été évacués pour maladie.
Marche à l'ennemi sur Moussey. La Cie marche derrière l'artillerie divisionnaire de la 31eme Division. Après avoir dépassé Emberménil, bivouac à la ferme Saint Georges.
5 sapeurs sont évacués pour maladie.
Au delà d'Emberménil vers le signal de Xousse s'est engagé un duel d'artillerie. Les blessés sont évacués sur Lunéville.
Elle cantonne à Xirxange. 1 sergent, un caporal et 1 sapeur évacués pour maladie.
20 aout : établissement d'un passage sur le canal des salines. 2 blessés, un disparu
21 aout : préparation de la destruction de ponts. 3 sapeurs évacués pour maladie.
22 aout : 1 sapeur évacué. pour maladie.
23 aout : 3 sapeurs évacués pour maladie. 24 aout : Ordre de construire deux ponts de bateau sur la Moselle, un seul est construit.
25 aout : 1 maître ouvrier est évacué
29 aout : Construction d'un pont de bateaux au gué du pont Fiscal à Landécourt et d'un pont à chevalets à Haudonville sur la Mortagne en péripherie de Gerbévillers.
1 sergent et 1 sapeur évacués pour maladie. Garde des ponts 2 sapeurs blessés
3 septembre : On replie le pont Fiscal et le pont d'Handouville. Marche de nuit à Clayeures
4 septembre : Le sous lieutenant Russier est évacué pour maladie.
5 septembre : Organisation d'abris dans les tranchées du 80e de ligne cote 267 au bois de Royeux. Une section est chargée de l'assainissement du champs de bataille.
Le 7 octobre la Cie touche une partie des couvertures et toiles de tente.
En octobre : 1 sergent, 2 caporaux, 6 sapeurs évacués pour maladie. 1 sapeur disparu, 3 blessés, 1 sapeur de retour après évacuation
Nuit du 4 au 5 novembre : Réseaux de fil de fer
Pendant la nuit du 12 au 13 la Cie fait 615 mètres de tranchées pour organiser une position de replis.
En novembre au total : 1 sergent, 15 sapeurs évacués pour maladie, 5 rentrés après évacuation,
2 tués, 5 blessés
2 tués, 1 disparu, 16 blessés
1 sous lieutenant, 1 adjudant, 2 sergents, 3 caporaux, 1 maitre ouvrier, 16 sapeurs évacués pour maladie, 6 rentrés après évacuation,
4 tués, 5 blessés
16 sapeurs évacués pour maladie,
1 disparu.
2 février : Départ en autobus pour Trois Vaux (Somme) 23 février : Epernay, Bury 28 février : Mourmelon.
2 sous lieutenants, 2 sergents, 2 caporaux, 2 maitres ouvriers, 11 sapeurs évacués pour maladie, 2 rentrés après évacuation,
2 tués, 4 blessés
10 mars : Somain Tourbes, Wagermoulin, (Main de Massige) Bois Allongé, Le Calvaire, le Bois Trapèze,
BILAN SUR 8
MOIS POUR LA 3E COMPAGNIE
| Nombre | % de l'effectif (220) | |
| Evacués pour maladie : | 139 | 63% |
| Retours après évacuation : | 20 | 9% |
| Tués : | 10 | 5% |
| Disparus : | 2 | 1% |
| Blessés : | 39 | 18% |
Mémoire de Hommes JMO Service Santé Divisionnaire 26 N 321/9
Mémoire de Hommes JMO 2eme Reg Génie 16/1 26 N 1263/1
Mémoire de Hommes JMO 2eme Reg Génie 16/2 26 N 1263/2
Mémoire de Hommes JMO 2eme Reg Génie 16/3 26 N 1263/6
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24/03/2012